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l espoir Journal de la Fédération du Parti Socialiste N° 431 JUiN 2008 ISSN 1955-5933 – 2,5 € de la Corrèze z le dossier des socialistes Le Conseil général à Gauche : Vu de l’intérieur l ’actualité des socialistes les socialistes en actions locales C’est historique : le Département de la Corrèze est enfin dirigé par la Gauche. Orientations et méthodes, premières mesures : ce qui change et va changer au Département. Pages 4 & 5 les socialistes à l’offensive Le Congrès se prépare Pages 2 & 3 Brive : 2011 : les grandes en attendant l’audit manœuvres déjà lancées Page 6 Page 8 www.ps19.org l ’actualité des socialistes La fédération entre en débats En prélude au congrès 2008 qui se déroulera cette année à Reims, les Socialistes corréziens, comme tous leurs camarades, étaient appelés à se prononcer notamment sur la nouvelle “déclaration de principes” du Parti socialiste. Une sorte de galop d’essai avant de se lancer au cours des cinq prochains mois dans l’aventure du congrès. Résultat du travail de rénovation engagée au lendemain de l’élection présidentielle et des élections législatives de 2007, ce texte diffusé dans la fédération (avec les propositions de modifications statutaires) début mai a été soumis à l’examen des militants réunis en assemblée générale Impasse Latreille à Tulle le 15 mai (nos photos). Une studieuse séance de travail sous la houlette d’Alain Lagarde, premier fédéral, au cours de laquelle les débats ont été parfois vifs mais toujours constructifs. C’est fin mai que les sections ont eu à se prononcer sur la déclaration de principe et les propositions de modifications statutaires, la convention fédérale se tenant vendredi 6 juin, pour une convention nationale le samedi suivant. Le Calendrier du Congrès Il débute en juin pour s’achever samedi 15 novembre. Du 16 juin au 27 juin : validation du corps électoral du congrès par le Bureau National des Adhésion. A partir du 15 juin : début du dépôt des contributions générales et thématiques Mercredi 2 juillet : Conseil national d’enregistrement des contributions générales et thématiques, de convocation du congrès et de validation des candidat(e)s pour les élections sénatoriales. Lundi 7 juillet : date limite d’arrivée des contributions chez les militants et débat sur les contributions. Vendredi 29 août, samedi 30 août et dimanche 31 août : Université d’été de La Rochelle. Samedi 20 septembre : Conseil national de synthèse Fin septembre : Date limite d’arrivée des motions chez les militants Jeudi 6 novembre : Vote dans les sections sur les motions (date limite de présentation en section pour pouvoir voter : 31/03/08). Du vendredi 7 novembre au dimanche 9 novembre : congrès fédéraux. Du vendredi 14 novembre au dimanche 16 novembre : congrès national. Jeudi 20 novembre : vote sur le 1er secrétaire national, fédéral, et secrétaire de section. Vendredi 21 novembre : second tour éventuel. Samedi 22 novembre : Conseil national : désignation du Bureau national t du Secrétariat national. l ’édito Pages 2 & 3 Situation favorable Agenda Mi septembre C’est en septembre que se tiendra vraisemblablement la prochaine fête de la Rose. Elle se déroulera à Ussel, dans la cité nouvellement conquise par l’équipe de Martine Leclerc, dans un lieu encore à définir, mais que L’Espoir ne manquera pas de vous préciser dans un prochain numéro. Particularité : le matin se tiendra aussi le traditionnel séminaire de rentrée des responsables fédéraux, habituellement réunis à Aubazine le premier samedi de septembre, juste après l’Université d’Eté du Parti Socialiste. Commencez à prendre vos dispositions, ce rendez-vous revêt une importance toute particulière, puisque le week-end suivant, dimanche 21 septembre, se dérouleront les élections sénatoriales avec la conquête possible des deux sièges actuellement détenus par la Droite. Le beau résultat obtenu par Michel da Cunha dans le canton de Brive Nord Ouest confirme la volonté de changement qu’a incarné en mars dernier la liste conduite par Philippe Nauche en mettant fin à 40 années de gestion de droite ; il confirme également le gain tout Alain Lagarde aussi symbolique du Premier Secrétaire Fédéral Conseil général, lequel va pouvoir mettre en place son programme en inscrivant son action dans la durée. Brive nord-ouest : Michel Da Cunha après Philippe Nauche 63% au premier tour, 72% au second : l’élection de notre camarade Michel Da Cunha, secrétaire de la section de Brive, dans le canton de Brive nord-ouest fut confortable. Cette élection partielle des dimanches 18 et 25 mai avait été rendue nécessaire par la loi sur le cumul des mandats qui obligeait Philippe Nauche à se démettre de son mandat de conseiller général. L’affaire était entendu dès le premier tour où avec 63,48% des voix, Michel faisant plus du double du score de Marie Findeling, sa challenger UMP (27,22%). Les candidats Front National et Verts obtenaient respectivement 6,21 % et 3,08 %. Mais moins d’un tiers des 7195 électeurs inscrits dans ce canton s’étant déplacés, on a dû avoir recours à un second tour dans une canton où la participation n’est jamais très forte : lors du renouvellement cantonal général de 2004, elle était de 55% au premier tour. Au second tour, Philippe Nauche avait fait plus de 60% des suffrages exprimés. Le 25 mai, Michel Da Cunha obtenait finalement 1578 voix contre 611 à sa challenger UMP, soit comme au premier tour plus du double des suffrages exprimés, conservant ainsi à la gauche son siège de majorité au Conseil général de la Corrèze. SRADDT : participez, camarades ! Avec 63% au premier tour et 72% au second Michel Da Cunha fait des scores canons les 18 et 25 mai pour cette élection cantonale partielle. L’élaboration du Schéma régional d’amé
nagement et de développement durable du territoire (SRADDT) du Limousin est passée à sa phase de consultation des territoires. Après avoir élaboré un premier projet, l’exécutif régional – le président du Conseil régional, Jean-Paul Denanot va à la rencontre des instances des Pays, Parcs Naturels Régionaux et Communautés d’Agglomération et de leur population. Ces rencontres, ouvertes, ont commencé à la mi mai et s’achèveront à la mi septembre 2008. Elles ont ainsi concerné le Pays de Vézère Auvézère, le 6 mai à Uzerche, le Pays de Tulle le 5 juin à Tulle, le Pays de la Vallée de la Dordogne corrézienne, le 16 juin à Argentat), le Pays d’Egletons, le 18 juin à Egletons. Les prochaines rencontres auront lieu pour le Pays et la Communauté d’Agglomération de Brive le 26 juin à l’Espace des 3 provinces à Brive, le 8 juillet à Ussel pour le Pays de Haute Corrèze, le 11 septembre à Bugeat pour le PNR Millevaches. Elles débutent toutes à 17 heures avec la visite d’une exposition, suivies d’un débat qui finit vers 19h30. Il est vivement recommandé aux camarades qui ont des propositions à faire de s’y rendre, car ce sont de véritables séances de travail participatives qui sont l’occasion de confronter la vision régionale du territoire limousin à l’horizon de 20 ans et celle qu’en ont les acteurs locaux et habitants des territoires. Cela étant, le mois de juin va être consacré à désigner les candidats aux élections sénatoriales qui se dérouleront en septembre prochain et la donne a changé en Corrèze depuis le mois de mars ; aussi il nous faudra appliquer quelques principes, je pense notamment à la parité, à la représentation géographique et à l’affichage que nous serons en capacité de donner. Jamais nous n’avons été dans ce département, dans une position aussi favorable… aussi, le choix des militants va être déterminant. Mais nous savons qu’au-delà des victoires attendues aux sénatoriales à l’occasion de ce renouvellement (plus de quinze sièges au niveau national), il faudrait attendre 2017 pour que la gauche soit majoritaire au Sénat. Comme quoi notre Haute Assemblée mériterait enfin d’être réformée. Après la déclaration de principes et les modifications statutaires que nous avons adoptées, s’ouvre la seconde phase qui nous conduira au congrès ordinaire qui se tiendra à Reims. Contributions puis motions vont affluer dans les mois qui viennent, c’est la règle. Attachons-nous toutefois comme le disait Gramsci à ce que « les combats politiques doivent se mener d’abord dans le monde de la réflexion » et tâchons, en nous rendant à Reims, d’avoir comme seule et unique préoccupation le sacre du renouveau de notre corpus idéologique ! Le 5 juin à Tulle, le conseil régional venait au conseil général, salle « Corrèze », pour rencontrer les acteurs locaux du Pays de Tulle : une grande première qui témoigne des relations désormais apaisées et confiante entre les deux collectivités. L’Espoir de la Corrèze BP 16 – 19001 Tulle Cedex – 05.55.20.26.70 – E-mail : espoir@ps19.org Directeur de la publication : Alain Lagarde. – Rédacteur en chef : Frédéric Filippi. – Coordination éditoriale : Denis Lespiaut. Maquette : Frédéric Monteil – Impression : Maugein (Tulle) – Routage : Inforoutage (Limoges) – CPPAP n° 1107 P 11360. Dépôt légal : à parution – ISSN : 1955-5393 le dossier des socialistes Une conquête serrée Conseil général : “Corrèze à Gauche”, majorité départementale C’est historique : le Département de la Corrèze est enfin dirigée par la Gauche. C’est un groupe majoritaire et unitaire qui a été mis en place autour du nouveau président du Conseil général élu le 20 mars, François Hollande. Orientations et méthodes, premières mesures : ce qui change et va changer au Département. Un audit pour conforter le changement L’objectif a été clairement affiché pendant la campagne : accueillir une population plus nombreuse, 15 000 nouveaux Corréziens d’ici 2015, et améliorer la vie quotidienne de chacun. 5 priorités ont été fixées : développer l’activité économique et l’emploi, préserver le pouvoir d’achat des familles, faire le pari de la jeunesse, être un département modèle pour l’accompagnement des personnes âgées, agir en faveur de l’environnement. 5 mesures concrètes destinées à améliorer la vie des Corréziens avaient été identifiées en particulier : 1 000 € versés aux jeunes ménages pour les aider à payer les frais de garde de leurs enfants de moins de 3 ans, un ordinateur portable pour chaque élève de 5ème des collèges, aider à la construction de 1 000 logements sociaux en 3 ans, une Corrèze 100 % haut débit, l’utilisation des nouvelles technologies en complément de l’aide humaine pour assurer le maintien à domicile des personnes âgées. Tout est fait pour une mise en œuvre rapide de ces mesures : par exemple, l’ordinateur portable pour les collégiens pourrait être attribué aux élèves de 5ème dès janvier 2009. Pages 4 & 5 Il aura fallu tout l’engagement de François Hollande pour enlever les trois cantons nécessaires pour réaliser la bascule. Il en sort une courte majorité 19/18. 18 cantons étaient renouvelables : 12 avaient un élu de Droite, 6 un de Gauche. Celle-ci devait prendre 3 cantons sans en perdre pour enlever le Département. Mission accomplie avec les basculements dès le premier tour de Sornac, Tulle campagne-sud et Vigeois. Seuls deux cantons restaient à pourvoir au second : Noël Martinie était alors assuré d’un second tour tranquille. Pour Patricia Bordas, la situation était plus délicate dans le canton de Brive Nord Ouest détenu par la droite. Elle n’a pu malgré son engagement et la dynamique électorale du second tour de l’élection municipale battre Claude Nougein. Il va falloir maintenant travailler d’arrachepied pour que le renouvellement de 2011 conforte cette courte majorité. Gauche et Droite seront alors à quasi égalité de cantons renouvelables. Les hostilités sont déjà lancés, Jean-Pierre Dupont donnant rendez-vous à la nouvelle majorité dans trois ans le jour même de l’élection de François Hollande à la présidence… Changement d’orientations Changement de méthodes Il faut maintenant travailler d’arrache-pied pour conforter la nouvelle majorité en 2011. Les responsabilités des élus de la nouvelle majorité Le conseil général compte 7 viceprésidents : René Teulade [PS] (1er vice-président), ressources humaines et administration générale ; Martine Leclerc [PS] (2ème vice-présidente), action social, enfance et solidarité ; Noël Martinie [PS] (3 ème viceprésident), infrastructures, transports et bâtiments départementaux ; Alain Vacher [PCF] (4ème vice-président), éducation et collèges ; Sophie Dessus [PS] (5ème vice-présidente), développement territorial, services publics, culture ; Gérard Bonnet [PS] (6ème vice-président), finances ; Robert Pénalva [PS] (7ème viceprésident), sport et vie associative. 5 conseillers généraux ont des délégations : Jacques Descargues [PS] (agriculture, forêt, tourisme, en vironnement, TIC , f onds européens), Jean-Claude Chauvignat [PS] (insertion et personnes handicapées), JeanClaude Yardin [PS] (habitat et logement), Jean-Claude Peyramard [PS] (développement économique et emploi), Henri Roy [DVG] (personnes âgées, santé). Les présidences des cinq commissions sont assumées par Gilbert Fronty [DVG] (affaires f inancières et administration générale), Pierre Diederichs [PS] (culture, enseignement, sport, tourisme et musée du président), Pierre C o u t a u d [ DVG ] (aménagement et développement durable), Dominique Grador [PCF] (affaires sociales). La présidence de la commission développement économique et agriculture a été proposée à l’opposition. C’est Jean-Pierre Audy, nouveau conseiller général de Meymac, qui a été désigné par son groupe. A noter que Robert Pénalva préside le Service départemental d’incendie et de secours – SDIS assisté de
Gérard Bonnet à la viceprésidence ; Roger Chassagnard [PS] de vient président de l’Office départemental HLM. C’est Jacques Descargues qui préside le groupe “Corrèze à Gauche, majorité départementale”. Il comprend 14 socialistes, 3 divers gauche et 2 communistes. L’opposition enfin respectée. Elle disposera de moyens plus conséquents à travers un calcul plus favorable de sa dotation de fonctionnement. Tout conseiller général, qu’il ou elle appartienne à la majorité ou à l’opposition, représentera notre collectivité pour toutes les manifestations ayant lieu dans son canton. Deux revendications de l’opposition d’hier, refusées par la précédente majorité… De plus, l’opposition obtient une présidence de commission : celle du développement économique et de l’agriculture. La f in de l’assemblée départementale “chambre d’enregistrement”. L’ensemble des décisions, y compris de refus, seront soumises à l’approbation de la Commission Permanente et discutées, comme cela se passe d’ailleurs dans la plupart des collectivités. De larges délégations. Le nouveau président du Conseil général, pour l’exercice de sa responsabilité, pratique de larges délégations effectives aux 7 vice-Présidents et aux 5 conseillers généraux délégués. La fin du conflit permanent avec les partenaires. Des perspectives nouvelles de coopération s’ouvrent avec les villes (Brive, Tulle et Ussel), la Région Limousin. Un contrat Région/Dépar tement, une première en Limousin, va prochainement être signé entre les deux collectivités pour clarifier les interventions de chacun sur le territoire. Pression fiscale très importante, montée de la dette ces dernières années, progression des dépenses de fonctionnement supérieure à celle des recettes… le constat fait pendant la campagne est sans appel pour la gestion précédente. L’analyse fine que l’audit des finances devrait se révéler encore plus accablant. Ses conclusions seront connues fin juin. Dans l’immédiat, la nouvelle majorité applique un principe simple : toute dépense nouvelle doit être compensée par une économie de même montant. Elle s’est aussi fixée une contrainte : pas d’augmentation du taux des impôts départementaux. Une contrainte qui pourrait cependant être difficile à tenir si l’Etat Sarkozy continuait à de se décharger du financement de ses responsabilités sur les collectivités locales… L’autre intérêt de l’audit sera de déterminer pour les 3 ans qui viennent, les marges de manœuvre de la nouvelle majorité dont le premier budget traduisant les nouvelles orientations sera présentées en décembre. les socialistes en actions locales Brive : en attendant l’audit L’examen du compte administratif 2007 lors du conseil municipal de fin mai a donné les premiers éléments de la situation réelle de la commune de Brive à l’issue de la gestion Murat. iNTerVieW Pages 6 & 7 OGM : le masque est tombé Claude Trémouille, conseiller régional du Limousin dresse un réquisitoire sans appel sur l’adoption aux forceps au Parlement d’un texte très favorables aux Semenciers. A l’occasion de l’adoption du texte sur les OGM, le masque est tombé : la loi est en contradiction absolue avec les engagements du “Grenelle de l’environnement”, ce qui prouve bien que c’était avant tout une opération de communication… Cette loi laisse en effet le choix à chaque agriculteur et chaque consommateur de cultiver ou de consommer des productions des OGM. Seules contraintes pour l’agriculteur : demander des autorisations afin de cibler les cultures OGM et s’assurer pour dédommager – éventuellement – les producteurs bio et labellisés dont la parcelle aurait été contaminée par des OGM. Mais la loi ne prévoit pas de périmètre de sécurité et il n’est nullement question d’appliquer le principe de pollueur payeur… Claude Trémouille vice-président : la démission de Martine Leclerc de son mandat régional devrait entraîner le glissement de la vice-présidence corrézienne au conseiller régional chargé de l’agriculture, ce secteur prenant ainsi du poids dans l’ordre des priorités régionales. Sénatoriales : en attendant le 21 septembre La Corrèze compte environ 740 grands électeurs (parlementaires, conseillers généraux, régionaux et élus municipaux délégués par chaque commune). Ils seront appelés à élire deux sénateurs en septembre. Sur le papier, la gauche peut espérer conquérir ces deux sièges. Elle est en effet fortement majoritaire sur les grandes villes : Brive va désigner une soixantaine de délégués, Tulle et Ussel une trentaine). Le rapport de force politique est plus équilibré en ce qui concerne les villes ayant de 15 à 27 élus municipaux. Quant aux communes ayant un conseil municipal de 9 à 11 membres, nombreuses en Corrèze, c’est leur maire qui sera délégué. Pour eux, la capacité, réelle ou supposée à faire avancer les dossiers communaux sera déterminante dans le choix du Sénateur. Fonctionner mieux pour investir plus : c’est l’un des enjeux d’un autre gestion de la Ville de Brive. “L’objectif est de présenter les chiffres de l’exercice 2007, avant que l’audit ne vienne nous éclairer davantage”. C’est ainsi que Frédéric Filippi, adjoint aux finances, introduisait sa présentation du compte administratif * 2007 lors du dernier conseil municipal. Ce document, qui est une véritable photographie de la gestion réelle de la commune de Brive, a confirmé les approximations gestionnaires de l’équipe précédente. L’analyse du CA 2007 montre en particulier un taux de réalisation des investissements particulièrement faible : 46,27% ! Avec 13,1 M€ réalisés sur 28,3 M€ inscrits, les projets annoncés lors du Budget Primitif, à grands renforts de communication seront restés au stade… de l’effet d’annonce ! La comparaison avec les Villes équivalentes à Brive montre même que celles-ci ont investi 30 % de plus que la cité gaillarde en 2007 ! Conséquence de ce déf icit d’investissement : les subventions qui suivent la réalisation des projets ont également diminué de moitié 1 par rapport à ce qui était prévu au budget primitif 2007. Mais constat supplémentaire surprenant : dans le même temps, les communes comparables à Brive ont perçu plus de subventions pour la réalisation de chaque projet. Montages défaillants de dossiers de financement ? On ne peut l’exclure car l’écart est important : alors que ces communes investissent 30% de plus que Brive, elles perçoivent 78% de plus de subventions ! Elles peuvent ainsi emprunter moins ou moins avoir recours à l’impôt que Brive pour investir… Nécessaires économies * : Bernard MURAT avait jusqu’au 30 juin 2008 pour rendre compte des dépenses réalisées par la Ville durant l’année 2007. Il a fait le choix de ne pas présenter ce compte administratif, si bien que c’est le nouvel exécutif conduit par Philippe NAUCHE, qui doit rendre compte de la gestion de son prédécesseur. Ce phénomène est d’autant plus dommageable que la pression fiscale reste importante à Brive : en particulier la taxe foncière, qui touche en particulier les ménages propriétaires de leur logement, est de 364 euros pour un Briviste, pour 244 euros en moyenne dans une ville semblable, soit 50% supérieur ! Cela ne laisse pratiquement aucune marge de manœuvre à l’équipe de Philippe Nauche pour dégager de nouvelles recettes fiscales en agissant sur les taux. D’autant que les dépenses de fonctionnement ont augmenté de 3,46 %, plus vite que les recettes de fonctionnement (1,27 %) qui, en principe, doivent autant que possible les compenser. Un mauvais chiffre quand on sait que les dépenses de fonctionnement étaient déjà supérieures à Brive à celles des communes de dimension équivalente : 1 531 € par habitant à Brive pour 1 268 € ailleurs. La nouvelle municipalité le sait, elle devra faire des économies si elle veut continuer à investir. Des gisements existent apparemment, surtout si on constate par exemple
que la Ville a quasiment autant d’agents qu’avant la création de la CAB… qui aurait du diminuer le nombre d’agents à la Ville… Les dépenses de personnel représentent ainsi 58,3% du budget de fonctionnement, quand la moyenne des villes semblables est de 50 % à 52 %… à services équivalents. Sans compter les dérapages constatés sur les énergies consommées ou l’eau… Un des intérêts de l’audit en cours sera de créer les conditions de la mise en place d’un vrai contrôle de gestion à la Ville de Brive pour aller vers une réelle maîtrise des dépenses. On est loin du “gadget” déjà dénoncé par l’opposition municipale de Brive… C’est l’un des enjeux pour que Philippe Nauche et ses amis puissent mener à bien leurs projets d’investissement. Pour la Droite, “OGM” signifie avant tout “Obéissance au Groupe Monsanto”. La loi prévoit même que les Parcs Naturels Régionaux auront la possibilité de se déclarer “zone sans OGM” à condition que les agriculteurs du territoire concernés l’acceptent à l’unanimité… Comment imaginer que demain, des parcelles d’agriculture biologique ou de productions sous signes officiels de qualité dans le cadre d’une contamination pourront assurer leur production sachant que la durée de décontamination d’une parcelle met des années avant de retrouver sa vocation première ? Le refus de la Droite d’adopter l’amendement déposé par le député du Puy de Dôme André Chassaigne pour protéger les productions de qualité, le passage aux forceps du texte dans sa rédaction la plus favorable aux intérêts des Semenciers, sont autant de signes que pour la Droite, “OGM” signifie avant tout “Obéissance au Groupe Monsanto”. Nos collectivités locales peuvent lutter contre l’utilisation des OGM. La Région Limousin s’est, semblet-il, dotée de moyens ? En effet, nous avons, dans le cadre des aides régionales aux investissements, exclus de notre dispositif tout agriculteur qui se livrerait à des cultures OGM plein champ. Nous avons de plus instauré une bonification d’aides pour celui qui garantira s’approvisionner en alimentation animale non OGM. Les Français n’en veulent pas ! 70% des consommateurs demandent une alimentation sans OGM. 66% des agriculteurs affirment que les cultures OGM ne sont pas nécessaires pour répondre à la demande de produits agricoles. 54% des agriculteurs estiment qu’elles représentent un vrai danger pour les filières de qualité. Mouvements : Lagarde veille sur Dorsal Jacques Calmon et Christèle Coursat à la Région Alain Lagarde, adjoint au maire de la Ville de Tulle et vice-président de la Communauté de Communes Tulle et Coeur de Corrèze a été élu président du Syndicat mixte DORSAL, chargé de la réalisation du réseau public régional d’accès à l’Internet à haut débit. C’est ainsi un Corrézien qui succède au Creusois Michel Vergnier, député-maire de Guéret. Alain connaît bien les dossier de DORSAL, puisqu’il y représentait la Communauté de communes de Tulle et Coeur de Corrèze depuis sa création. Les démissions de Martine Leclerc et Dominique Grador de leurs mandats au Conseil régional du Limousin (la loi leur imposait de ne conserver que 2 de leur trois mandats locaux : elles ont préféré garder leurs responsabilités municipales et départementales) ont fait monter les deux suivants sur la liste régionale de 2004 : le Neuvicois Jacques Calmon et l’adjointe au maire de Tulle Christèle Coursat. Si la première est novice en Région, pour le second, c’est un retour, puisqu’il a assuré de 1986 à 1992 la présidence de la commission culture de la région. les socialistes à l’offensive A boulet rose Coste joue les gros bras www.ps19.org Mal à droite Bernie Chirac, dame patronnesse aux “pièces jaunes”, a déclaré sur le budget 2007 de cette association : 38 000 euros de frais de garde-robe, 48 000 euros pour son véhicule associatif (leasing, assurance, entretien, carburant d’une Peugeot 607), 347 000 euros de frais de déplacement (hôtels, avions, trains, taxis…), 285 000 euros de frais de bouche (réceptions, repas pris à l’extérieur…), 52 000 euros de frais divers (téléphone, timbres…), 927 000 euros de frais de personnel (elle a sa disposition un bataillon de 14 chauffeurs, secrétaires…, tous issus de l’ancienne équipe de Jacques Chirac à l’Elysée, virés par son successeur), soit une dépense moyenne de 141 000 euros… par mois. Ça fait son poids en pièces jaunes… Jean-Pierre Dupont avait un peu de mal à se mettre dans la peau du conseiller général “lambda” lors de la séance d’élection du nouveau président. A plusieurs reprises, il a prodigué ses “conseils éclairés” à la nouvelle majorité puis à son président. Incorrigible Dupont, toujours dans un rôle de donneur de leçon. Pour ne pas perdre la main d’ici 2011 ? Pascal Coste, nouveau Conseiller général du canton de Beynat, le clame haut et fort : il est le “vrai patron” de BBM, groupement des cantons de Beaulieu, Beynat, Meyssac. Jacques Masson, son nouveau président, n’aurait pas la réalité du pouvoir. Quant à Jacques Descargues, son collègue au conseil général et maire de Beaulieu, il n’aurait que trois ans à vivre à BBM, puisque tout à été mis en place pour l’éliminer politiquement (lire ci-contre)… A vouloir jouer les gros bras, on se demande si certain ne prennent pas un peu trop la grosse tête… Grains à moudre 2011 : les grandes manœuvres déjà lancées Dès le 20 mars, jour de l’élection de son successeur, Jean-Pierre Dupont donnait rendez-vous lors du prochain rendez-vous cantonal du printemps 2011. La mise en place des communautés de communes et autres syndicats intercommunaux montre que la droite est déjà sur le pied de guerre. 19 cantons seront en jeu en printemps 2011. 9 sont actuellement détenus par la Droite : Brive CentreFrédéric Soulier ; Bugeat – Christophe Petit ; Corrèze – Bernadette Chirac ; Eygurande – Pierre Chevalier ; Larche – Jean-Jacques Delpech ; La Roche Canilhac – Jean-Louis Bachellerie ; Lapleau – Bertrand Chassagnard ; Treignac – Daniel Chasseing ; Ussel-Est – Pierre Gathier. 10 sont tenus par la Gauche : Argentat – René Teulade ; Ayen – Gérard Bonnet ; Beaulieu – Jacques Descargues ; Brive Nord-Ouest – Michel Da Cunha ; Donzenac – Gilbert Fronty ; Juilhac – Jean-Claude Yardin ; Malemort – Robert Pénalva ; Neuvic – Henri Roy ; Ussel-Ouest – Martine Leclerc ; Uzerche – Sophie Dessus. Avec autant de cantons renouvelables d’un côté que de l’autre, le jeu apparaît ouvert pour les deux camps en 2011. La Gauche compte bien conforter sa courte majorité d’un siège en conquérant au moins deux à trois cantons, sinon plus. La Droite sait bien que si elle ne parvient pas à maintenir ses positions et reprendre des sièges lors de ce renouvellement, le conseil général risque de lui échapper pour longtemps, la page d’une Corrèze à droite sera bel et bien tournée, un nouveau cycle ouvert. Premiers pas dans la préparation de sa reconquête, la droite a tenté de verrouiller les responsabilités dans les groupements de communes. Ainsi à Ussel-Est, où elle espère conserver le siège de Pierre Gathier (Martine Leclerc ayant ravi Ussel-Ouest en 2004), Jean-Pierre Dupont avait préparé soigneusement la mise à l’écart du nouveau maire d’Ussel de responsabilités significatives pour mettre sur orbite Daniel Delpy, à la présidence de la communauté de communes d’Ussel-Meymac. Le plus intéressant, c’est que Françoise Béziat, conseillère municipale UMP d’opposition à Ussel obtient aussi des responsabilités. De là à penser qu’un tandem DelpyBéziat ou Béziat-Delpy est préparé pour 2011. Même chose à Beaulieu-sur-Dordogne. Là, il s’agit de tenter de reprendre le canton à Jacques Descargues, qui l’a enlevé à la Droite en 2004. C’est Bernard Reynal, maire de la petite commune d’Astaillac, qui a joué les utilités pour accéder à la présidence de la Communauté de Communes
du Sud Corrézien. Par ailleurs directeur du syndicat du Causse Corrézien, il pourrait bien être le candidat UMP idéal pour 2011, d’autant que Syndicat Intercommunal de la Région de Beaulieu (Sierb) l’a aussi porté à sa présidence contre… Jacques Descargues… Deux exemples qui montrent que les hostilités sont déjà lancées et qu’il convient de mobiliser aussi très sérieusement notre camp. Avis aux camarades ! Paillassou “respecte” l’opposition Michel Paillassou, nouveau maire et conseiller général d’Egletons, a une vision bien à lui du respect de l’opposition municipale : elle n’aura pas droit d ’être représentée à la communauté de communes de Ventadour. Si Bernadette Bourzai avait fait de même, lui n’aurait pas pu y siéger ces 7 dernières années… autre temps, autres mœurs. BULLETIN D’ABONNEMENT Abonnez-vous, réabonnez-vous – Bulletin à retourner à L’Espoir de la Corrèze – 44, Place M. Brigouleix – B.P. 16 – 19001 TULLE NOM : …………………………………………………………….. Prénom : ………………………………………………………….. Adresse : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………………………………………………… Abonnement : 12,5 Euros (5 numéros par an). Chèque à l’ordre de L’Espoir de la Corrèze
nagement et de développement durable du territoire (SRADDT) du Limousin est passée à sa phase de consultation des territoires. Après avoir élaboré un premier projet, l’exécutif régional – le président du Conseil régional, Jean-Paul Denanot va à la rencontre des instances des Pays, Parcs Naturels Régionaux et Communautés d’Agglomération et de leur population. Ces rencontres, ouvertes, ont commencé à la mi mai et s’achèveront à la mi septembre 2008. Elles ont ainsi concerné le Pays de Vézère Auvézère, le 6 mai à Uzerche, le Pays de Tulle le 5 juin à Tulle, le Pays de la Vallée de la Dordogne corrézienne, le 16 juin à Argentat), le Pays d’Egletons, le 18 juin à Egletons. Les prochaines rencontres auront lieu pour le Pays et la Communauté d’Agglomération de Brive le 26 juin à l’Espace des 3 provinces à Brive, le 8 juillet à Ussel pour le Pays de Haute Corrèze, le 11 septembre à Bugeat pour le PNR Millevaches. Elles débutent toutes à 17 heures avec la visite d’une exposition, suivies d’un débat qui finit vers 19h30. Il est vivement recommandé aux camarades qui ont des propositions à faire de s’y rendre, car ce sont de véritables séances de travail participatives qui sont l’occasion de confronter la vision régionale du territoire limousin à l’horizon de 20 ans et celle qu’en ont les acteurs locaux et habitants des territoires. Cela étant, le mois de juin va être consacré à désigner les candidats aux élections sénatoriales qui se dérouleront en septembre prochain et la donne a changé en Corrèze depuis le mois de mars ; aussi il nous faudra appliquer quelques principes, je pense notamment à la parité, à la représentation géographique et à l’affichage que nous serons en capacité de donner. Jamais nous n’avons été dans ce département, dans une position aussi favorable… aussi, le choix des militants va être déterminant. Mais nous savons qu’au-delà des victoires attendues aux sénatoriales à l’occasion de ce renouvellement (plus de quinze sièges au niveau national), il faudrait attendre 2017 pour que la gauche soit majoritaire au Sénat. Comme quoi notre Haute Assemblée mériterait enfin d’être réformée. Après la déclaration de principes et les modifications statutaires que nous avons adoptées, s’ouvre la seconde phase qui nous conduira au congrès ordinaire qui se tiendra à Reims. Contributions puis motions vont affluer dans les mois qui viennent, c’est la règle. Attachons-nous toutefois comme le disait Gramsci à ce que « les combats politiques doivent se mener d’abord dans le monde de la réflexion » et tâchons, en nous rendant à Reims, d’avoir comme seule et unique préoccupation le sacre du renouveau de notre corpus idéologique ! Le 5 juin à Tulle, le conseil régional venait au conseil général, salle « Corrèze », pour rencontrer les acteurs locaux du Pays de Tulle : une grande première qui témoigne des relations désormais apaisées et confiante entre les deux collectivités. L’Espoir de la Corrèze BP 16 – 19001 Tulle Cedex – 05.55.20.26.70 – E-mail : espoir@ps19.org Directeur de la publication : Alain Lagarde. – Rédacteur en chef : Frédéric Filippi. – Coordination éditoriale : Denis Lespiaut. Maquette : Frédéric Monteil – Impression : Maugein (Tulle) – Routage : Inforoutage (Limoges) – CPPAP n° 1107 P 11360. Dépôt légal : à parution – ISSN : 1955-5393 le dossier des socialistes Une conquête serrée Conseil général : “Corrèze à Gauche”, majorité départementale C’est historique : le Département de la Corrèze est enfin dirigée par la Gauche. C’est un groupe majoritaire et unitaire qui a été mis en place autour du nouveau président du Conseil général élu le 20 mars, François Hollande. Orientations et méthodes, premières mesures : ce qui change et va changer au Département. Un audit pour conforter le changement L’objectif a été clairement affiché pendant la campagne : accueillir une population plus nombreuse, 15 000 nouveaux Corréziens d’ici 2015, et améliorer la vie quotidienne de chacun. 5 priorités ont été fixées : développer l’activité économique et l’emploi, préserver le pouvoir d’achat des familles, faire le pari de la jeunesse, être un département modèle pour l’accompagnement des personnes âgées, agir en faveur de l’environnement. 5 mesures concrètes destinées à améliorer la vie des Corréziens avaient été identifiées en particulier : 1 000 € versés aux jeunes ménages pour les aider à payer les frais de garde de leurs enfants de moins de 3 ans, un ordinateur portable pour chaque élève de 5ème des collèges, aider à la construction de 1 000 logements sociaux en 3 ans, une Corrèze 100 % haut débit, l’utilisation des nouvelles technologies en complément de l’aide humaine pour assurer le maintien à domicile des personnes âgées. Tout est fait pour une mise en œuvre rapide de ces mesures : par exemple, l’ordinateur portable pour les collégiens pourrait être attribué aux élèves de 5ème dès janvier 2009. Pages 4 & 5 Il aura fallu tout l’engagement de François Hollande pour enlever les trois cantons nécessaires pour réaliser la bascule. Il en sort une courte majorité 19/18. 18 cantons étaient renouvelables : 12 avaient un élu de Droite, 6 un de Gauche. Celle-ci devait prendre 3 cantons sans en perdre pour enlever le Département. Mission accomplie avec les basculements dès le premier tour de Sornac, Tulle campagne-sud et Vigeois. Seuls deux cantons restaient à pourvoir au second : Noël Martinie était alors assuré d’un second tour tranquille. Pour Patricia Bordas, la situation était plus délicate dans le canton de Brive Nord Ouest détenu par la droite. Elle n’a pu malgré son engagement et la dynamique électorale du second tour de l’élection municipale battre Claude Nougein. Il va falloir maintenant travailler d’arrachepied pour que le renouvellement de 2011 conforte cette courte majorité. Gauche et Droite seront alors à quasi égalité de cantons renouvelables. Les hostilités sont déjà lancés, Jean-Pierre Dupont donnant rendez-vous à la nouvelle majorité dans trois ans le jour même de l’élection de François Hollande à la présidence… Changement d’orientations Changement de méthodes Il faut maintenant travailler d’arrache-pied pour conforter la nouvelle majorité en 2011. Les responsabilités des élus de la nouvelle majorité Le conseil général compte 7 viceprésidents : René Teulade [PS] (1er vice-président), ressources humaines et administration générale ; Martine Leclerc [PS] (2ème vice-présidente), action social, enfance et solidarité ; Noël Martinie [PS] (3 ème viceprésident), infrastructures, transports et bâtiments départementaux ; Alain Vacher [PCF] (4ème vice-président), éducation et collèges ; Sophie Dessus [PS] (5ème vice-présidente), développement territorial, services publics, culture ; Gérard Bonnet [PS] (6ème vice-président), finances ; Robert Pénalva [PS] (7ème viceprésident), sport et vie associative. 5 conseillers généraux ont des délégations : Jacques Descargues [PS] (agriculture, forêt, tourisme, en vironnement, TIC , f onds européens), Jean-Claude Chauvignat [PS] (insertion et personnes handicapées), JeanClaude Yardin [PS] (habitat et logement), Jean-Claude Peyramard [PS] (développement économique et emploi), Henri Roy [DVG] (personnes âgées, santé). Les présidences des cinq commissions sont assumées par Gilbert Fronty [DVG] (affaires f inancières et administration générale), Pierre Diederichs [PS] (culture, enseignement, sport, tourisme et musée du président), Pierre C o u t a u d [ DVG ] (aménagement et développement durable), Dominique Grador [PCF] (affaires sociales). La présidence de la commission développement économique et agriculture a été proposée à l’opposition. C’est Jean-Pierre Audy, nouveau conseiller général de Meymac, qui a été désigné par son groupe. A noter que Robert Pénalva préside le Service départemental d’incendie et de secours – SDIS assisté de
Gérard Bonnet à la viceprésidence ; Roger Chassagnard [PS] de vient président de l’Office départemental HLM. C’est Jacques Descargues qui préside le groupe “Corrèze à Gauche, majorité départementale”. Il comprend 14 socialistes, 3 divers gauche et 2 communistes. L’opposition enfin respectée. Elle disposera de moyens plus conséquents à travers un calcul plus favorable de sa dotation de fonctionnement. Tout conseiller général, qu’il ou elle appartienne à la majorité ou à l’opposition, représentera notre collectivité pour toutes les manifestations ayant lieu dans son canton. Deux revendications de l’opposition d’hier, refusées par la précédente majorité… De plus, l’opposition obtient une présidence de commission : celle du développement économique et de l’agriculture. La f in de l’assemblée départementale “chambre d’enregistrement”. L’ensemble des décisions, y compris de refus, seront soumises à l’approbation de la Commission Permanente et discutées, comme cela se passe d’ailleurs dans la plupart des collectivités. De larges délégations. Le nouveau président du Conseil général, pour l’exercice de sa responsabilité, pratique de larges délégations effectives aux 7 vice-Présidents et aux 5 conseillers généraux délégués. La fin du conflit permanent avec les partenaires. Des perspectives nouvelles de coopération s’ouvrent avec les villes (Brive, Tulle et Ussel), la Région Limousin. Un contrat Région/Dépar tement, une première en Limousin, va prochainement être signé entre les deux collectivités pour clarifier les interventions de chacun sur le territoire. Pression fiscale très importante, montée de la dette ces dernières années, progression des dépenses de fonctionnement supérieure à celle des recettes… le constat fait pendant la campagne est sans appel pour la gestion précédente. L’analyse fine que l’audit des finances devrait se révéler encore plus accablant. Ses conclusions seront connues fin juin. Dans l’immédiat, la nouvelle majorité applique un principe simple : toute dépense nouvelle doit être compensée par une économie de même montant. Elle s’est aussi fixée une contrainte : pas d’augmentation du taux des impôts départementaux. Une contrainte qui pourrait cependant être difficile à tenir si l’Etat Sarkozy continuait à de se décharger du financement de ses responsabilités sur les collectivités locales… L’autre intérêt de l’audit sera de déterminer pour les 3 ans qui viennent, les marges de manœuvre de la nouvelle majorité dont le premier budget traduisant les nouvelles orientations sera présentées en décembre. les socialistes en actions locales Brive : en attendant l’audit L’examen du compte administratif 2007 lors du conseil municipal de fin mai a donné les premiers éléments de la situation réelle de la commune de Brive à l’issue de la gestion Murat. iNTerVieW Pages 6 & 7 OGM : le masque est tombé Claude Trémouille, conseiller régional du Limousin dresse un réquisitoire sans appel sur l’adoption aux forceps au Parlement d’un texte très favorables aux Semenciers. A l’occasion de l’adoption du texte sur les OGM, le masque est tombé : la loi est en contradiction absolue avec les engagements du “Grenelle de l’environnement”, ce qui prouve bien que c’était avant tout une opération de communication… Cette loi laisse en effet le choix à chaque agriculteur et chaque consommateur de cultiver ou de consommer des productions des OGM. Seules contraintes pour l’agriculteur : demander des autorisations afin de cibler les cultures OGM et s’assurer pour dédommager – éventuellement – les producteurs bio et labellisés dont la parcelle aurait été contaminée par des OGM. Mais la loi ne prévoit pas de périmètre de sécurité et il n’est nullement question d’appliquer le principe de pollueur payeur… Claude Trémouille vice-président : la démission de Martine Leclerc de son mandat régional devrait entraîner le glissement de la vice-présidence corrézienne au conseiller régional chargé de l’agriculture, ce secteur prenant ainsi du poids dans l’ordre des priorités régionales. Sénatoriales : en attendant le 21 septembre La Corrèze compte environ 740 grands électeurs (parlementaires, conseillers généraux, régionaux et élus municipaux délégués par chaque commune). Ils seront appelés à élire deux sénateurs en septembre. Sur le papier, la gauche peut espérer conquérir ces deux sièges. Elle est en effet fortement majoritaire sur les grandes villes : Brive va désigner une soixantaine de délégués, Tulle et Ussel une trentaine). Le rapport de force politique est plus équilibré en ce qui concerne les villes ayant de 15 à 27 élus municipaux. Quant aux communes ayant un conseil municipal de 9 à 11 membres, nombreuses en Corrèze, c’est leur maire qui sera délégué. Pour eux, la capacité, réelle ou supposée à faire avancer les dossiers communaux sera déterminante dans le choix du Sénateur. Fonctionner mieux pour investir plus : c’est l’un des enjeux d’un autre gestion de la Ville de Brive. “L’objectif est de présenter les chiffres de l’exercice 2007, avant que l’audit ne vienne nous éclairer davantage”. C’est ainsi que Frédéric Filippi, adjoint aux finances, introduisait sa présentation du compte administratif * 2007 lors du dernier conseil municipal. Ce document, qui est une véritable photographie de la gestion réelle de la commune de Brive, a confirmé les approximations gestionnaires de l’équipe précédente. L’analyse du CA 2007 montre en particulier un taux de réalisation des investissements particulièrement faible : 46,27% ! Avec 13,1 M€ réalisés sur 28,3 M€ inscrits, les projets annoncés lors du Budget Primitif, à grands renforts de communication seront restés au stade… de l’effet d’annonce ! La comparaison avec les Villes équivalentes à Brive montre même que celles-ci ont investi 30 % de plus que la cité gaillarde en 2007 ! Conséquence de ce déf icit d’investissement : les subventions qui suivent la réalisation des projets ont également diminué de moitié 1 par rapport à ce qui était prévu au budget primitif 2007. Mais constat supplémentaire surprenant : dans le même temps, les communes comparables à Brive ont perçu plus de subventions pour la réalisation de chaque projet. Montages défaillants de dossiers de financement ? On ne peut l’exclure car l’écart est important : alors que ces communes investissent 30% de plus que Brive, elles perçoivent 78% de plus de subventions ! Elles peuvent ainsi emprunter moins ou moins avoir recours à l’impôt que Brive pour investir… Nécessaires économies * : Bernard MURAT avait jusqu’au 30 juin 2008 pour rendre compte des dépenses réalisées par la Ville durant l’année 2007. Il a fait le choix de ne pas présenter ce compte administratif, si bien que c’est le nouvel exécutif conduit par Philippe NAUCHE, qui doit rendre compte de la gestion de son prédécesseur. Ce phénomène est d’autant plus dommageable que la pression fiscale reste importante à Brive : en particulier la taxe foncière, qui touche en particulier les ménages propriétaires de leur logement, est de 364 euros pour un Briviste, pour 244 euros en moyenne dans une ville semblable, soit 50% supérieur ! Cela ne laisse pratiquement aucune marge de manœuvre à l’équipe de Philippe Nauche pour dégager de nouvelles recettes fiscales en agissant sur les taux. D’autant que les dépenses de fonctionnement ont augmenté de 3,46 %, plus vite que les recettes de fonctionnement (1,27 %) qui, en principe, doivent autant que possible les compenser. Un mauvais chiffre quand on sait que les dépenses de fonctionnement étaient déjà supérieures à Brive à celles des communes de dimension équivalente : 1 531 € par habitant à Brive pour 1 268 € ailleurs. La nouvelle municipalité le sait, elle devra faire des économies si elle veut continuer à investir. Des gisements existent apparemment, surtout si on constate par exemple
que la Ville a quasiment autant d’agents qu’avant la création de la CAB… qui aurait du diminuer le nombre d’agents à la Ville… Les dépenses de personnel représentent ainsi 58,3% du budget de fonctionnement, quand la moyenne des villes semblables est de 50 % à 52 %… à services équivalents. Sans compter les dérapages constatés sur les énergies consommées ou l’eau… Un des intérêts de l’audit en cours sera de créer les conditions de la mise en place d’un vrai contrôle de gestion à la Ville de Brive pour aller vers une réelle maîtrise des dépenses. On est loin du “gadget” déjà dénoncé par l’opposition municipale de Brive… C’est l’un des enjeux pour que Philippe Nauche et ses amis puissent mener à bien leurs projets d’investissement. Pour la Droite, “OGM” signifie avant tout “Obéissance au Groupe Monsanto”. La loi prévoit même que les Parcs Naturels Régionaux auront la possibilité de se déclarer “zone sans OGM” à condition que les agriculteurs du territoire concernés l’acceptent à l’unanimité… Comment imaginer que demain, des parcelles d’agriculture biologique ou de productions sous signes officiels de qualité dans le cadre d’une contamination pourront assurer leur production sachant que la durée de décontamination d’une parcelle met des années avant de retrouver sa vocation première ? Le refus de la Droite d’adopter l’amendement déposé par le député du Puy de Dôme André Chassaigne pour protéger les productions de qualité, le passage aux forceps du texte dans sa rédaction la plus favorable aux intérêts des Semenciers, sont autant de signes que pour la Droite, “OGM” signifie avant tout “Obéissance au Groupe Monsanto”. Nos collectivités locales peuvent lutter contre l’utilisation des OGM. La Région Limousin s’est, semblet-il, dotée de moyens ? En effet, nous avons, dans le cadre des aides régionales aux investissements, exclus de notre dispositif tout agriculteur qui se livrerait à des cultures OGM plein champ. Nous avons de plus instauré une bonification d’aides pour celui qui garantira s’approvisionner en alimentation animale non OGM. Les Français n’en veulent pas ! 70% des consommateurs demandent une alimentation sans OGM. 66% des agriculteurs affirment que les cultures OGM ne sont pas nécessaires pour répondre à la demande de produits agricoles. 54% des agriculteurs estiment qu’elles représentent un vrai danger pour les filières de qualité. Mouvements : Lagarde veille sur Dorsal Jacques Calmon et Christèle Coursat à la Région Alain Lagarde, adjoint au maire de la Ville de Tulle et vice-président de la Communauté de Communes Tulle et Coeur de Corrèze a été élu président du Syndicat mixte DORSAL, chargé de la réalisation du réseau public régional d’accès à l’Internet à haut débit. C’est ainsi un Corrézien qui succède au Creusois Michel Vergnier, député-maire de Guéret. Alain connaît bien les dossier de DORSAL, puisqu’il y représentait la Communauté de communes de Tulle et Coeur de Corrèze depuis sa création. Les démissions de Martine Leclerc et Dominique Grador de leurs mandats au Conseil régional du Limousin (la loi leur imposait de ne conserver que 2 de leur trois mandats locaux : elles ont préféré garder leurs responsabilités municipales et départementales) ont fait monter les deux suivants sur la liste régionale de 2004 : le Neuvicois Jacques Calmon et l’adjointe au maire de Tulle Christèle Coursat. Si la première est novice en Région, pour le second, c’est un retour, puisqu’il a assuré de 1986 à 1992 la présidence de la commission culture de la région. les socialistes à l’offensive A boulet rose Coste joue les gros bras www.ps19.org Mal à droite Bernie Chirac, dame patronnesse aux “pièces jaunes”, a déclaré sur le budget 2007 de cette association : 38 000 euros de frais de garde-robe, 48 000 euros pour son véhicule associatif (leasing, assurance, entretien, carburant d’une Peugeot 607), 347 000 euros de frais de déplacement (hôtels, avions, trains, taxis…), 285 000 euros de frais de bouche (réceptions, repas pris à l’extérieur…), 52 000 euros de frais divers (téléphone, timbres…), 927 000 euros de frais de personnel (elle a sa disposition un bataillon de 14 chauffeurs, secrétaires…, tous issus de l’ancienne équipe de Jacques Chirac à l’Elysée, virés par son successeur), soit une dépense moyenne de 141 000 euros… par mois. Ça fait son poids en pièces jaunes… Jean-Pierre Dupont avait un peu de mal à se mettre dans la peau du conseiller général “lambda” lors de la séance d’élection du nouveau président. A plusieurs reprises, il a prodigué ses “conseils éclairés” à la nouvelle majorité puis à son président. Incorrigible Dupont, toujours dans un rôle de donneur de leçon. Pour ne pas perdre la main d’ici 2011 ? Pascal Coste, nouveau Conseiller général du canton de Beynat, le clame haut et fort : il est le “vrai patron” de BBM, groupement des cantons de Beaulieu, Beynat, Meyssac. Jacques Masson, son nouveau président, n’aurait pas la réalité du pouvoir. Quant à Jacques Descargues, son collègue au conseil général et maire de Beaulieu, il n’aurait que trois ans à vivre à BBM, puisque tout à été mis en place pour l’éliminer politiquement (lire ci-contre)… A vouloir jouer les gros bras, on se demande si certain ne prennent pas un peu trop la grosse tête… Grains à moudre 2011 : les grandes manœuvres déjà lancées Dès le 20 mars, jour de l’élection de son successeur, Jean-Pierre Dupont donnait rendez-vous lors du prochain rendez-vous cantonal du printemps 2011. La mise en place des communautés de communes et autres syndicats intercommunaux montre que la droite est déjà sur le pied de guerre. 19 cantons seront en jeu en printemps 2011. 9 sont actuellement détenus par la Droite : Brive CentreFrédéric Soulier ; Bugeat – Christophe Petit ; Corrèze – Bernadette Chirac ; Eygurande – Pierre Chevalier ; Larche – Jean-Jacques Delpech ; La Roche Canilhac – Jean-Louis Bachellerie ; Lapleau – Bertrand Chassagnard ; Treignac – Daniel Chasseing ; Ussel-Est – Pierre Gathier. 10 sont tenus par la Gauche : Argentat – René Teulade ; Ayen – Gérard Bonnet ; Beaulieu – Jacques Descargues ; Brive Nord-Ouest – Michel Da Cunha ; Donzenac – Gilbert Fronty ; Juilhac – Jean-Claude Yardin ; Malemort – Robert Pénalva ; Neuvic – Henri Roy ; Ussel-Ouest – Martine Leclerc ; Uzerche – Sophie Dessus. Avec autant de cantons renouvelables d’un côté que de l’autre, le jeu apparaît ouvert pour les deux camps en 2011. La Gauche compte bien conforter sa courte majorité d’un siège en conquérant au moins deux à trois cantons, sinon plus. La Droite sait bien que si elle ne parvient pas à maintenir ses positions et reprendre des sièges lors de ce renouvellement, le conseil général risque de lui échapper pour longtemps, la page d’une Corrèze à droite sera bel et bien tournée, un nouveau cycle ouvert. Premiers pas dans la préparation de sa reconquête, la droite a tenté de verrouiller les responsabilités dans les groupements de communes. Ainsi à Ussel-Est, où elle espère conserver le siège de Pierre Gathier (Martine Leclerc ayant ravi Ussel-Ouest en 2004), Jean-Pierre Dupont avait préparé soigneusement la mise à l’écart du nouveau maire d’Ussel de responsabilités significatives pour mettre sur orbite Daniel Delpy, à la présidence de la communauté de communes d’Ussel-Meymac. Le plus intéressant, c’est que Françoise Béziat, conseillère municipale UMP d’opposition à Ussel obtient aussi des responsabilités. De là à penser qu’un tandem DelpyBéziat ou Béziat-Delpy est préparé pour 2011. Même chose à Beaulieu-sur-Dordogne. Là, il s’agit de tenter de reprendre le canton à Jacques Descargues, qui l’a enlevé à la Droite en 2004. C’est Bernard Reynal, maire de la petite commune d’Astaillac, qui a joué les utilités pour accéder à la présidence de la Communauté de Communes
du Sud Corrézien. Par ailleurs directeur du syndicat du Causse Corrézien, il pourrait bien être le candidat UMP idéal pour 2011, d’autant que Syndicat Intercommunal de la Région de Beaulieu (Sierb) l’a aussi porté à sa présidence contre… Jacques Descargues… Deux exemples qui montrent que les hostilités sont déjà lancées et qu’il convient de mobiliser aussi très sérieusement notre camp. Avis aux camarades ! Paillassou “respecte” l’opposition Michel Paillassou, nouveau maire et conseiller général d’Egletons, a une vision bien à lui du respect de l’opposition municipale : elle n’aura pas droit d ’être représentée à la communauté de communes de Ventadour. Si Bernadette Bourzai avait fait de même, lui n’aurait pas pu y siéger ces 7 dernières années… autre temps, autres mœurs. BULLETIN D’ABONNEMENT Abonnez-vous, réabonnez-vous – Bulletin à retourner à L’Espoir de la Corrèze – 44, Place M. Brigouleix – B.P. 16 – 19001 TULLE NOM : …………………………………………………………….. Prénom : ………………………………………………………….. Adresse : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………………………………………………… Abonnement : 12,5 Euros (5 numéros par an). Chèque à l’ordre de L’Espoir de la Corrèze